Bientôt des processeurs à plus de 100 GHz

En effet, ce cristal de carbone possède trois propriétés physiques très intéressantes qui le placent en première position sur la liste des alternatives au silicium pour la production de puces informatiques.

Car le graphène est un meilleur conducteur électrique que le silicium : les électrons y circulent 30 fois plus vite. On peut donc, en théorie, exécuter 30 fois plus de calculs sur une même période de temps. Autre point intéressant, le graphène refroidit très rapidement : il s'échauffe donc moins que le silicium. "Dans la plupart des matériaux, la chaleur électronique dépasse largement l'auto-refroidissement" explique le professeur William King, responsable du projet. "Cependant, nous avons constaté qu'avec les transistors en graphène, il y a des régions où le refroidissement thermoélectrique dépasse la chaleur générée, ce qui permet à ces puces de se refroidir elles-mêmes". Adieu les ventilateurs ? Enfin, la structure moléculaire du graphène est mieux adaptée à des finesses de gravures nanométriques.

En conjuguant ces trois propriétés, on obtient des puces électroniques dont le rapport performances par watt est exceptionnel. IBM l'avait déjà démontré en fabricant un transistor cadencé à la fréquence de . Plus récemment, Big Blue a révélé dans le magazine Science avoir fabriqué un circuit intégré complet (un convertisseur de fréquence radio) fonctionnant à 10 GHz. Cerise sur le gâteau, le circuit intégré a été conçu avec les technologies actuellement utilisées pour produire des puces en silicium. La fabrication à l'échelle industrielle serait donc possible d'ici quelques années.
 


Jeremie Lopez
En tant que journaliste spécialisé en tech, je concocte également des plats originaux dans ma cuisine high-tech tout en restant connecté aux nouvelles technos, à Android et à l'IA.
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